Assya Kayser

Princesse gâtée, à la langue acerbe, Assya a été élevé comme le plus précieux des trésors. L'amour inconditionnel de son père, son incapacité à lui refuser le moindre caprice en a fait une femme parfaitement insupportable. Ses désirs passent avant ceux des autres. Elle n'hésitera à refuser ce qui la répugne, même si cela fait partie intégrante de son devoir en tant que dirigeante (ce n'est pas pour rien qu'elle a un excellent bras droit).

Parlons de ce dernier et sa flagrance incompétence. Assya n'a aucune diplomatie, aucun tact, imbibée de préjugés accompagné d'une légère tendance raciste. Elle n'a rien d'une femme ouverte d'esprit, au contraire. Son cœur semble aussi froid qu'un hiver à Moscou. Si ce domaine la répugne, elle excelle ailleurs, dans la biologie et les sciences environnementales. Passionnée, avant de prendre la place de son père, elle passait des journées entières, seule dans son laboratoire -ce qui lui convenait parfaitement-.

Enfant roi, fille unique de l'ancien conseiller, Assya n'a jamais manqué de rien. L'amour abondant de son père, son argent. Tout l'a amené vers une vie de luxe dès plus plaisantes mais un destin tracé. Comme lui, elle devait reprendre les rennes, prendre sa place au conseil. Comme lui, cette option ne l'intéressait guère. Jusqu'à ses vingt-quatre ans, il la laissa totalement libre.

Cette liberté fut usé. Brillant esprit, la russe mena avec une facilité déconcertante des études de biologie jusqu'à obtenir ce poste bien loin de ses compétences. En suivi, le mariage arrangé avec Solal Kayser. Issu comme elle d'une famille dirigeante, cette importante alliance (que son père désapprouvait plus que tout) concluait par leur union plusieurs années de concurrence et de conflits. L'amour ne fut cependant pas, tout de suite au rendez-vous. Le dégoût pour ses multiples brûlures marqua les premiers mois de leur romance.